dimanche 21 septembre 2014

Alexandre TRETIAKOV expose à la Vache Bleue



Et l'Anarchie des cœurs se trimballe
vagabonde dans les veines entrouvertes
comme des portes inutiles de la ville endormie
s'il en existe encore...
Et s'égorge à crier Liberté à la face
d'un vieux Dieu aliéné par des âmes humaines.
L'artifice du feu si envieux du passé
et jaloux du futur les passantes se le  mettent
aux prunelles innocentes de leurs yeux maquillés
pour du n'importe quoi.
Sur les lèvres "je t'aime" ne se posera.
Pas question d'affirmer tant de fois la même chose -
sous un franc réverbère - qui commence  comme une rose
pour finir au cimetière inconnu des soldats
qui n'ont, putain, jamais flairé l'odeur d'une guerre.
Oublie, oublie l'amour, je t'emmène à la mer.

C'est tout droit et puis à droite,
tu vois: la mer a trois pattes
gerbant la mousse à quatre pattes;
les mouettes t'apportent de quoi bouffer,
pour boire il faut dans un café
s'asseoir sans rien en poche. Pourquoi?
La cigarette sans cravate
qu'on fume par habitude secrète
est morte depuis longtemps. Arrête.
Servez-nous deux petites caresses.
Tu ne pense pas que l'on régresse?
Caresses achetées, caresses offertes.
Les miennes sont à rebrousse soleil;
un peu d'laideur à la merveille
un peu de chance à la paresse.

Salut à toi mon doux visage -
le miroir n'y est pour rien -
le tien dit tout quand tout va bien
sans déjà-vu, il n'a pas d'âge.

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